Friday, November 5, 2010

32 Une marque de sport un peu moins sport

Depuis 2002, la marque de sport Adidas offre la ligne Y-3, une connection entre Adidas et le créateur Yoji Yamamoto. Des vêtements pas mal moins "sport" sont nés de cette alliance. Voici ce à quoi ressemble la collection d'automne 2010.

crédit photo WGSN
Adidas a par la suite conçu sa propre ligne de vêtements plus streetwear, baptisée SLVR, pour silver. Un concept très intéressant encore une fois:


"The adidas SLVR Label is smart sportswear, perfectly balanced between the worlds of street and high fashion, for active and stylish individuals. A collection of innovative pieces designed with care and rigor, adidas SLVR is streamlined form with strong silhouettes and textures from chunky to sleek which frame the body’s architecture. Sophisticated and subtle in its branding, adidas SLVR stands for clean shape, fluid lines, and structure that works. With items that are attainable and ultimately wearable, the collection asks to be layered, combined, and rearranged in infinite ways for maximum versatility. Functional fabrics deliver easy comfort day and night, while zippers, hoods, and pockets add minimal yet powerful detail. adidas SLVR showcases a clean and contemporary aesthetic providing multi-functional products, perfect for every dressing situation. adidas SLVR reflects the tone and pace of today’s world, which stresses the importance of living, working, and designing in smarter, faster and more efficient ways." (adidas.com)




crédit photo adidas.com
Bien que je sois grandement intéressée par Adidas SLVR, je trouve pertinent de se questionner sur cet élargissement de l'offre de la marque de sport. Est-ce le début d'un nouveau mouvement: les grandes marques deviendront-elles les seules marques existantes à force d'étendre leur offre de produits à des secteurs qui n'ont plus trop de liens avec leur mission initiale? Malgré ça, je tiens à dire qu'Adidas SLVR a véritablement réussi le talon-running-shoe! C'est une réelle première!

31 Streetstylin'

Quoi porter aujourd'hui par jour de pluie?



crédit photos news.style.com


Elle porte: veston léopard Rodarte pour Target, chandail H&M,  Legging American Apparel, foulard circulaire H&M,  sac Alexander Wang x CFDA Swarovski, bottes à semelles compensées Rubin ALDO, bague Holbrooke by sberry Trifecta, bagues de jointures H&M , bague Bijules Gully

Thursday, November 4, 2010

30 Cuvée printanière




crédit photo WGSN
"We bring our catwalks analysis to a close for another season today with the final part of our Key Item report, highlighting the important directions for belts, eyewear, jewellery and soft accessories for spring/summer 2011.

It was a largely low-key season for soft accessories, but headscarves, wraps and 70s turbans emerged as a strong commercial direction. Being a summer season, there were plenty of eyewear directions, with rounded frames our lead story. There were also plenty of belt trends, as designers offered everything from wide waist-cinching waspies to super-skinny belts and cord wraps.

For jewellery, it was a notably minimal season in terms of design, with key items including simple metal cuffs, smooth-surface chokers or neck plates, and simple plastic bangles. At the more decorative end of the spectrum, designers offered fringed necklaces and rope jewellery."

WGSN, Accessoires printemps 2011

29 Créateurs écolos!

Les pages du Vogue US de novembre présentent en éditorial des photos de vêtements de grands créateurs connus internationalement. La particularité cette fois, tous les vêtements sont dit "eco-friendly", d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs, certains des designers sont de fervents écologistes, tandis que d'autres se lance dans l'écologique que depuis peu.

crédit photo Vogue US
L'éditorial, intitulé Naturally Refined, met en vedette Sasha Pivovarova. Ici, elle porte un trench de la pionière du mouvement écolo, Stella McCartney, fait de coton 100% biologique et teint avec un procédé à bas impact sur l'environnement.

crédit photo Vogue US
La mannequin porte sur cette photo une robe en cashmere naturel de Michael Kors, fabriquée sans produits chimiques. Les bijoux que porte Pivovarova sont également écologiques: la bague Kimberley McDonald est sertie d'un diamant "conflict-free", les bracelets Monique Péan et Kora sont fabriqués de matières recyclées et la montre Citizen fonctionne à l'énergie solaire.

crédit photo Vogue US
C'est un ensemble bustier et jupe crayon de Vera Wang que porte la mannequin sur cette photo. En quoi cette tenue est dite écologique? La soie utilisée pour l'ensemble est dite "violence-free": la soie est récoltée sans porter atteinte aux vers à soie et à leur environnement!


Enfin, d'autres créateurs prennent par à cet éditorial: Donna Karan, Francisco Costa pour Calvin Klein Collection, la maison Bottega Veneta, Rag & Bone et John Patrick.

Wednesday, November 3, 2010

28 Tendance voyage, en route vers Bratislava!

crédit photo journalmetro.com



À la découverte de la Slovaquie
Depuis que la Slovaquie a obtenu son indépendance il y a 17 ans, sa capitale, Bratislava, est devenue une destination touristique prisée. 

     
Pourquoi y aller maintenant?
Parce que Bratislava est l’une des dernières villes européennes où l’on peut vraiment en avoir pour son argent. Bien que les Slovaques aient adopté l’euro en 2008, on est agréablement surpris par les prix chaque fois qu’on s’arrête dans un resto.

C’est la première fois que j’y vais, qu’est-ce que je dois voir?
Familiarisez-vous simplement avec le mélange éclectique de cultures et de styles architecturaux qui caractérise Bratislava. Le centre de la ville est bourré de façades de type rococo, Renaissance, baroque et classique, jouxtant des bâtiments qui révèlent toute la brutalité de l’urbanisme soviétique. Ne manquez surtout pas le château de Bratislava, érigé sur le piémont des Carpates. Ce joyau du XVe siècle est la gloire de la cité.

J’y suis déjà allé, que devrais-je voir cette fois?
Allez faire un tour à la «Tour ovni», comme l’appellent les Bratislaviens. Il s’agit d’une construction de 85 m de haut qui se dresse sur les berges du Danube et qui est devenue, curieusement, une attraction de cette ville ancienne. Contrastant avec les réalisations baroques et bohèmes de Bratislava, cette curiosité composée de trois piliers coiffés d’une sorte de soucoupe volante abritant un restaurant panoramique évoque une araignée grêle. Elle est un exemple du style qui a prévalu durant l’ère soviétique. Dirigez-vous vers la terrasse d’observation, puis offrez-vous un cocktail dans le bar rétro du restaurant.

Où puis-je magasiner?
Magasiner à Bratislava n’est pas une expérience de type, disons, international, mais ça ne coûte pas cher! Essayez les petites rues de la vieille ville si vous êtes amateur d’antiquités, et les boutiques des rues Palackeho et Obchodna si vous cherchez des bibelots et des souvenirs. Le meilleur endroit pour l’artisanat est l’ULUV (Centre de production d’art traditionnel), où l’on trouve des costumes traditionnels, des broderies, des tissus de laine et de lin, des gravures, des peintures sur verre et des jouets en bois.

Et la vie nocturne?
Bratislava compte de nombreux cafés de style viennois, ce qui permet, par exemple, de passer le début de la soirée à siroter agréablement une bière en regardant les passants déambuler. Par la suite, on peut se diriger vers un pub ou un club animé de la rue Namestie SNP. En fin de soirée, goûtez à un loksa, sorte de grosse galette de pommes de terre vendue dans la rue, en dégustant une bière locale, la Gorgon. Vous verrez probablement de nombreux enterrements de vie de garçon. Les joyeux lurons qui y prennent part viennent de toute l’Europe.

Où puis-je loger?
Il est possible de se dénicher un hôtel pour aussi peu que 9 € (12,50 $) la nuit! Avec des prix aussi intéressants, rien ne vous empêche de vous offrir un peu plus de luxe. Vous pouvez aussi vous louer un appartement, par exemple au Apartment Presidential Palace, au 4, rue Lermontovova. Le bâtiment est à proximité de la plupart des attractions du centre-ville, et les appartements sont joliment décorés.

PAUL BALDWIN
METRO WORLD NEWS
Publié: 02 novembre 2010

27 Décover, caverne d'Ali Baba de l'art visuel

Bien que le magazine Décover existe depuis septembre 2009, je suis tombée pour la première fois sur le bi-mensuel cet octobre. Ce magazine se dit une vitrine pour les arts visuels et propose 10 portfolios d'artistes émergeants par édition.  De la peinture, au photomontage, à la photographie, en passant par la sculpture et l'illustration au grafiti, Décover a pour mission d'explorer ce que la scène de l'art urbain d'ici a à offrir aujourd'hui et de le montrer au public. Pour l'édition de septembre, c'est une peinture renversante d'Heidi Taillefer qui trône en couverture. 


crédit photo decovermag.com

Pour consulter Décover en ligne, cliquez ici.

26 Un tremplin nécessaire à l'épanouissement de la mode locale


Conseil des créateurs de mode du Québec
Ensemble, c'est mieux 


crédit photo voir.ca

crédit photo realstylenetwork.com
Marie Saint-Pierre et Yves Jean Lacasse siègent tous deux au comité exécutif du Conseil.



Les créateurs de mode québécois ont désormais leur Conseil. L'enjeu: aider les entreprises de la relève et soutenir la marque québécoise, au Canada comme à l'étranger.

"Il était temps", semblent dire les quelque 100 designers de mode déjà membres du Conseil des créateurs de mode du Québec (CCMQ). L'organisme, lancé la semaine dernière lors de l'ouverture de la Grande Braderie de mode québécoise, était à peine officialisé que les courriels arrivaient en nombre: "Nous avons reçu beaucoup de messages de créateurs qui souhaitent entrer dans l'association", nous disait Linda Tremblay, chargée de projet, le lendemain de l'annonce. "C'est le signe que nous répondons à un besoin réel du milieu."

Financé en partie par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE), le Conseil aura pour tâche de défendre les intérêts et les droits des créateurs auprès des instances politiques et économiques. "Au départ, il s'agit d'offrir une plateforme d'information et un réseau pour tous les créateurs, afin qu'ils puissent trouver du soutien dans leurs projets, explique Linda. Ensuite, nous voulons devenir une plaque tournante pour diriger les gens au bon endroit, et donc développer des alliances stratégiques, comme c'est déjà le cas avec Sensation Mode, le Bureau de la mode de Montréal (BMM), la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec ou encore Vêtement Québec, qui nous soutient depuis le début."

Une industrie solide
Des projets concrets sont aussi sur la table du Conseil: "Nous sommes actuellement en contact avec des gens d'affaires de Québec pour y établir des boutiques et aider à la diffusion de créateurs. Nous travaillons aussi sur des capsules promotionnelles destinées à la télévision, dans lesquelles nous mettrons en scène des rencontres avec des créateurs."
Le Conseil est le fruit d'une longue réflexion de la part des intervenants du milieu. "Les discussions ont commencé en 2006, souligne Linda Tremblay. Mais il fallait prendre le taureau par les cornes, le bébé était prêt à naître!" Au coeur du projet, dès le départ, des créateurs tels que Anne de Shalla, Marie Saint Pierre, Christian Chenail ou encore Yves Jean Lacasse. "Les marques québécoises sont de plus en plus stables, dit ce dernier. Il était rare, il y a 20 ans, de voir des entreprises perdurer 10, 15 ou 20 ans. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. De plus, les formations sont excellentes au Québec. C'est le bon moment pour faire reconnaître la solidité de cette industrie et ce qu'elle apporte, y compris d'un point de vue économique."
Le créateur insiste sur l'importance de la reconnaissance sur le plan international: "De plus en plus d'acheteurs sont friands de nouveauté. Il faut en profiter pour renforcer notre image, qui est composée d'une multitude de marques aux identités diverses. C'est ça, ce que nous avons à offrir: de la diversité. C'est là-dessus qu'il faut capitaliser."


ARTICLE - 28 octobre 2010, Journal Voir
Aurore Lehmann

Tuesday, November 2, 2010

25 Les neutres prennent position

crédit photo Vogue US
Les neutres aux coupes classiques ont la cote: Hanneli Mustaparta en pantalon Acne et blazer Zara.

24 Un nouveau temple de la consommation

Ouvert depuis le 30 septembre 2010, le plus grand magasin Esprit au monde tient résidence à Francfort, Allemagne. Plus qu'une simple boutique de vêtements, on peut parler ici d'un temple de la consommation tiré de nos rêves les plus fous. 


crédit photos WGSN

Voici ce qu'écrivait Ellen McIntyre de WGSN.
The newly designed World of Esprit store has been renovated to include two additional floors, and now covers over 3,600sq m. Designed by Cologne architects, a large part of the existing façade of the building is glazed and divided into grids with concrete elements. A second perforated façade level is overlaid and contains over 14,000 glass lenses which use LED technology to display animations. The new high-ceiling interior is decorated with dark wood, metal, exposed concrete and black walls. Lounging areas with colourful, plastic seating have been created for "inspirational browsing". Inspired by the New York and Evolution (Hong Kong/Bonn) concept that was developed for the new flagship store in Manhattan, the store design includes LED escalators displaying moving images and a multimedia tower at the store's rear. The store carries the brand’s autumn/winter 2010/11 ranges for Esprit Casual, Esprit Collection, de.corp, Esprit Urban Casual, edc by Esprit, Esprit Accessories, Esprit Kids, Esprit Bodywear and ESP Esprit Sports and Lifestyle Accessories.




crédit photos WGSN

23 Simplicité point barre.

Si quelqu'un a déjà dit que la simplicité n'était pas gage de beauté, je suis loin d'être d'accord! Voici en effet la mannequin Karlie Kloss se promenant dans les rues de West Village, New York, vêtue d'un chandail Stella McCartney et d'une jupe de Peter Som. Elle est ravissante, naturelle et simple!

crédit photo Vogue US

22 De bouteilles à parure

Le magasine Vogue US de ce mois-ci dévoile ce collier Marni de fleurs de plastiques translucides. Étant fait de bouteilles de plastique recyclées, il est le "Steal of the Month". L'auteur écrit que Consuelo Castiglioni, designer pour la grande maison, s'est inspiré de la mode urbaine pour créer le collier: "It's the clash between the outdoors and le bon ton." Chic et conscientisé, ça passe! Et ça passe même très bien.

crédit photo Vogue US

Monday, November 1, 2010

21 Le retour de la douceur

Les pages du magazine Nightlife.ca du mois d'octobre mettent en valeur, dans l'éditorial mode, des gros tricots, des denims légers et de la fausse fourrure, toutes des matières douce et légères. Les photos prises en forêt rappellent le calme et la richesse de la nature. Le mannequin, qui y est seule, est au naturel et arbore un air paisible. Ce retour vers la douceur, dans les vêtements, les matières, les atmosphères et les looks est un vent de fraîcheur.


crédit photo nightlife.ca

20 Femme et fatale

crédit photo nightlife.ca

Voici de quoi aura probablement l'air la femme forte, mais ultra féminine des prochaines années. Les formes sont coupées au couteau, il y a de la transparence, des lignes futuristes, mais à la fois l'ensemble reste classique, féminin et irrésistiblement provocateur.

Blazer, pantalons, souliers: H&M
Sac: Alexander Wang
Bague: Pearls before Shine
Bijoux: Harakiri
Ceinture: Denis Gagnon

19 La fourrure sous un nouveau jour

La fourrure est vraiment sur tous les vêtements cet automne! En abondance, en détails, fausse ou véritable, mais habituellement dans ses teintes d'origines, elle est présente chez plusieurs créateur. Toutefois, son utilisation se révèle encore plus recherchée et originale qu'à l'habitude. Chez Louis Vuitton, on l'utilise en collier.

crédit photo louisvuitton.com
Chez Fendi, on pare des manteaux sans manches de fourrure de renard roux.

crédit photo mytheresa.com
Et Manolo Blahnik réinvente encore une fois l'escarpin en l'emmitouflant de fourrure.


crédit photo manoloblahnik.com

Sunday, October 31, 2010

18 S'approprier son lieu de vie

Melissa Mongiat et Mouna Andraos

Design participatif



crédit photo voir.ca
Musée des possibles, une installation éphémère conçue par Melissa Mongiat et Mouna Andraos pour le Quartier des spectacles.
photo: Photo Varial

La bourse Phyllis-Lambert Design Montréal vient d'être remise à Melissa Mongiat et Mouna Andraos pour encourager le travail du nouveau duo de choc québécois du design participatif.

Les initiés connaissent déjà bien Melissa Mongiat, qui s'est illustrée très tôt, dès ses études en design d'environnements interactifs en Angleterre. Pour animer le chantier de rénovation du Royal Festival Hall de Londres, elle invite alors les passants à participer à une composition musicale collective (projets Gamelan Playtime et Play-orchestra) ou à "gratter" les palissades pour dévoiler des messages d'amour écrits et sonores (projet Hidden Love Song). Son travail lui vaudra en 2007 de remporter le Grand Prix Grafika et d'être considérée par le magazine américain Wallpaper comme l'une des dix designers les plus prometteuses de sa génération.Depuis l'an dernier, elle travaille étroitement avec Mouna Andraos, une spécialiste des nouveaux médias qui veut démystifier et vulgariser l'utilisation des nouvelles technologies, à l'instar de son groupe électrogène portatif offrant aux passants une énergie d'appoint, présenté à New York en 2008 et à Montréal en 2009. Comme directrice de création pour l'agence de marketing interactif Bluesponge, elle a remporté de nombreux prix, tels qu'un Best of Show à SXSW et un Cyber Lion à Cannes.
Cette année, dans le cadre du festival MUTEK, notre duo invitait les Montréalais à créer collectivement une partition musicale sur la façade du pavillon Président-Kennedy de l'UQAM. Un mois avant, elles créaient un "musée des possibles", dans le Quartier des spectacles, à partir des suggestions de la population sur l'utilisation du nouvel espace public du parterre.
Au-delà de leur attrait visuel un peu tapageur et de leur côté éphémère, les deux designers voient dans ces interventions davantage que de simples animations. "C'est une première étape dans un projet de design à plus long terme. L'objectif est d'abord d'attirer l'attention sur un espace et de faire participer la population à une réflexion générale sur son utilisation potentielle", expliquent-elles. Car, pour le duo, le véritable enjeu est de montrer que le design doit être de plus en plus ouvert, pour que la population ne soit plus simplement spectatrice, mais puisse s'approprier son lieu de vie...

ARTICLE - 21 octobre 2010, Journal Voir
Alain Hochereau

17 Bold Colors!


crédit photos style.com

Gucci présente, avec sa collection printemps-été, des looks aux couleurs flamboyantes et aux coupes des années 80. Ça fait déjà un moment que des éléments de cette décennie sont repris dans les créations de designers, mais il semble que ce soit une tendance dont toutes les facettes restent indévoilées.

16 Die Antwoord ou l'effet des réseaux sociaux

Die Antwoord

Zeffrayant



crédit photo voir.ca

Die Antwoord: "En Afrique du Sud, on n'est pas loin d'être la plus grosse affaire depuis Mandela."

 
L'ovni rap-rave Die Antwoord veut faire peur au monde. Mythe ou réalité? Description d'un groupe de petits futés.
 

Die Antwoord est le genre de phénomène qui n'aurait jamais connu de succès sans les "pouvoirs" du Web et des réseaux sociaux. Personne ou presque n'aurait entendu parler de cette drôle de bande d'Afrique du Sud il y a dix ou quinze ans. Révélé au monde entier grâce à ses clips montrant un rappeur blanc white trash agressif à la coupe de cheveux affreuse et bardé d'horribles tatouages, du genre de ceux qu'on se fait en prison - où le gus a paraît-il séjourné -, une nymphette moitié albinos, moitié mutante et un DJ qui a l'air d'un... DJ, Die Antwoord ("La Réponse" en afrikaner) revient à Montréal, mais cette fois-ci au Métropolis, quelques mois seulement après avoir rempli le National.Le trio du Cap, composé de l'autoproclamé maître du zef-rap Ninja, de la chanteuse Yo-Landi Vi$$er et du DJ Hi-Tek (remplacé sur la route par son cousin parce qu'il est encore à l'école et qu'il craint l'avion), a lancé son premier album en 2009. $O$ dévoile un hip-hop métissé de pop et de sonorités rave et de zef. Zef? "Zef est un style typiquement sud-africain", explique Ninja, un des nombreux alias/personnages de Watkin Tudor Jones (si c'est vraiment son nom), un vétéran de la scène hip-hop sud-africaine qui a plusieurs projets à son actif (Constructus Corporation, MaxNormal.TV, The Original Evergreen...). "Le zef, c'est un mélange de vieux et de neuf, de trash et de fancy. Chez nous, quand on dit de quelqu'un qu'il est zef, c'est un peu une insulte. Nous, ce style nous plaît, ce côté insultant, dérogatoire... Il y a une saveur là-dedans. Alors on a décidé de créer une musique basée sur le style. On est les premiers à inventer une musique zef et à la présenter au monde comme on le fait", précise Ninja au bout du fil. "Avant, quand on faisait d'autres sortes de musique, on déconnait et on essayait des trucs jusqu'à ce qu'on trouve LA zone zef, celle où on est présentement, et qu'on se dise: ah fokk, la zone où on est en ce moment, c'est LA fokken zone. Indestructible! Mais ça, c'était au moins trois ans avant qu'on ne s'intéresse à nous! Donc cette zone, on l'a nommée Die Antwoord, la réponse à ce qu'on cherchait depuis longtemps comme formule parfaite."
Chez Die Antwoord, rien n'a été laissé au hasard. La bande sait exactement comment attirer l'attention en utilisant à son avantage les réseaux sociaux et Internet. Par le biais de ce style zef, le groupe s'est inventé des personnages de hillbilly d'Afrique du Sud déjantés et aux noms débiles, un genre de patois ponctué d'innombrables "fokken", et une histoire de vie probablement cousue de toutes pièces mais tout à fait plausible. Des tronches et des looks pas possibles, du genre qu'on retrouverait dans un film de David Lynch, cinéaste qui, selon Ninja, a grandement influencé l'esthétique du groupe, tout comme Harmony Korine et Neill Blomkamp avec qui le trio a déjà collaboré. "Il y a aussi le gangster rap et Aphex Twin qui m'ont influencé, rajoute Ninja. Il n'y a rien qui m'ait réellement fait exploser la tête récemment... Ça fait longtemps que je n'ai pas entendu quelque chose qui me plaît en musique. Ce qui fait qu'on est en quelque sorte influencé par toute cette merde pop qui sort depuis les dix dernières années puisqu'on est en réaction à tout ça. On est influencé par la pop, on fait de la pop, on influence la pop."
 
ARTICLE - 21 octobre 2010, Journal Voir

Patrick Baillargeon